#Revue: FI, 1-2024, Février 2024
#Typeart: Article
#Date: 15 janv. 2024
#Rubrique, ss-rubrique: Dirigeants et salariés, Revenus d’activité
##Métachron
RefsourceJP
Juridiction : TA
Ville : Paris
Formation de jugement : 1re sect. - 1re ch.
Date : 15 mars 2023
Num décision : 2020568
Parties : Lavezzi
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#Mots-clés: Convention internationale, sportif, footballeur, Rémunération, crédit d’impôt, Double imposition (Élimination de la), équipe nationale
#Article du CGI/LPF: 4 A, 155 B, 100 bis
#Convention fiscale: Argentine (1979), Italie (1989)
#Pays: Argentine, Italie
Métachron##
#Num art: 6.2
#Auteur: Ardéchire¤ KHANSARI
#Qualités: Conseiller au Tribunal administratif de Paris
#Qualités: Enseignant en droit public à Sciences Po Paris
Les activités personnelles exercées par un sportif « dans l’autre État » au sens d’une convention fiscale bilatérale peuvent-elles être matériellement effectuées sur le sol d’un État tiers, non partie à cette convention ? Autrement dit, comment doivent être traitées fiscalement les sommes perçues par un sportif évoluant dans un club d’un État A au titre des prestations effectuées en sélection nationale d’un État B lors d’une compétition internationale dans un État tiers C ? Le Tribunal administratif de Paris a récemment jugé que ces revenus devaient être regardés comme émanant de l’État tiers (V. § 5). Si une telle lecture est en ligne avec les commentaires de l’OCDE, qui proposent une approche par proratisation des revenus des sportifs de haut niveau (V. § 8), elle a conduit l’administration à retenir en l’espèce une dichotomie entre revenus tirés des activités exercées dans l’État B et revenus tirés des activités exercées dans l’État C, alors même que les premiers revenus ont en réalité été tirés de prestations effectuées sur le sol d’autres États, n’étant ni A ni B ni C (V. § 9).
Les faits et circonstances propres à l’affaire étudiée, que les commentaires de l’OCDE suggèrent de regarder avec attention (V. § 8), témoignent de la complexité d’une approche par proratisation des revenus des sportifs se trouvant dans une situation analogue à celle du cas d’espèce, avec le risque que l’application de la proratisation ne nuise à la sécurité juridique attachée au traitement fiscal des revenus que certains sportifs tirent de leurs activités personnelles exercées dans un État tiers (V. § 12). Ils invitent ainsi, dans des configurations similaires, à accepter de considérer que l’activité personnelle d’un sportif génératrice de revenus imposables « dans l’autre État » ne corresponde pas effectivement et exclusivement à des activités exercées sur le sol de cet État (V. § 13) et à privilégier le maintien d’une logique binaire pour répartir la compétence fiscale entre États (V. § 14).
##(INV)
#Titre-e: The tax treatment of the revenue generated by professional sporting activities exercised in a third country, which is not a party to a bilateral convention#
#Résumé-e: Could personal activities exercised by a sportsperson “in the other Contracting State” within the meaning of a bilateral convention actually be performed in a third country, which is not a party to this convention? In other words, how should the revenue generated by the personal activities exercised by a sportsperson usually playing in a club located in a State A when he plays for the national team of a state B during a competition organized by a State C be treated for tax purposes? The Paris administrative court recently considered that this revenue should be regarded as originating from the third country (V. §5). Such an approach is in line with the OECD commentaries, which suggest a pro rata method in order to determine which part of the income generated by sportspersons in different States is derived from activities exercised in each State (V. § 8). However, in this case, which is common, this approach led the French administration to divide a sportsperson revenue into two parts, one deriving from activities exercised in the State B and the other one deriving from activities exercised in the State C, even though part of the former actually originated from activities carried on in other countries, which were neither A nor B nor C (V. § 9).
The facts and circumstances of the studied case, for which it is important to look closely according to the OECD commentaries (V. § 8), demonstrate the complexity of a pro rata method for the taxation of the revenue of sportspersons in a similar situation, which could weaken the legal certainty associated with the international tax treatment of the income generated in third countries (V. § 12). In other comparable cases, these facts and circumstances should encourage to accept that the personal activities exercised by a sportsperson “in the other Contracting State” do not necessarily need to be effectively and exclusively carried on on the soil of this State (V. § 13), and to favour a binary approach in order to determine the distribution of competence among States for the taxation of the revenue deriving from these activities (V. § 14).#
(INV)##